vendredi 30 décembre 2016

Phantaisy : le banquet

(Série "les contes de la mère Couguar" : "Triquet à la houppe" 6/8)

La princesse, encore plus surprise qu'elle ne l'avait été, et se ressouvenant tout à coup qu'il y avait un an qu'à pareil jour elle avait promis d'épouser le prince Triiquet à la houppe, elle pensa tomber de son haut. Ce qui faisait qu'elle ne s'en souvenait pas, c'est que, quand elle fit cette promesse, elle était bête, et qu'en prenant le nouvel esprit que le prince lui avait donné, elle avait oublié toutes ses sottises. Elle n'eut pas fait trente pas en continuant sa promenade, que Triquet à la houppe se présenta à elle, brave, magnifique, et comme un prince qui va se marier. -"Vous me voyez, dit-il, Madame, exact à tenir ma parole, et je ne doute point que vous ne veniez ici pour exécuter la vôtre, et me rendre, en me donnant la main, le plus heureux de tous les hommes."
-" Je vous avouerai franchement, " répondit la princesse, " que je n'ai pas encore pris ma décision là-dessus, et que je ne crois pas pouvoir jamais la prendre comme vous la souhaitez."
-" Vous m'étonnez, Madame», lui dit Riquet à la houppe.
-" Je le crois», dit la princesse, " et assurément si j'avais affaire à un brutal, à un homme sans esprit, je me trouverais bien embarrassée. Une princesse n'a que sa parole, me dirait-il, et il faut que je vous dépucelle maintenant puisque vous me l'avez promis; mais comme celui à qui je parle est l'homme du monde qui a le plus d'esprit, je suis sûre qu'il entendra raison. Vous savez que, quand j'étais bête, je ne pouvais néanmoins me résoudre à vous épouser; comment voulez-vous qu'ayant l'esprit que vous m'avez donné, qui me rend encore plus difficile en gens que je n'étais, je prenne aujourd'hui une .décision que je n'ai pu prendre dans ce temps-là ? Si vous pensiez tout de bon à m'épouser, vous avez eu grand tort de m'ôter ma bêtise, et de me faire voir plus clair que je ne voyais."
-" Si un homme sans esprit" , répondit Riquet à la houppe, " serait bien reçu, comme vous venez de le dire, à vous reprocher votre manque de parole, pourquoi voulez-vous, Madame, que je n'en use pas de même, dans une chose où il y va de tout le bonheur de ma vie ? Est-il raisonnable que ceux qui ont de l'esprit soient d'une pire condition que ceux qui n'en ont pas ? Pouvez-vous le prétendre, vous qui en avez tant, et qui avez tant souhaité d'en avoir ? Mais venons au fait, s'il vous plaît : à la réserve de ma laideur, y a-t-il quelque chose en moi qui vous déplaise ? Etes-vous mal contente de ma bite, de mon cul, de mon déhanchement, et de mes giclées ?"
-" Nullement», répondit la princesse, " j'aime en vous tout ce que vous venez de me dire."
-" Si cela est ainsi», reprit Riquet à la houppe, " je vais être heureux, puisque vous pouvez me rendre le plus aimable de tous les hommes."
-" Comment cela se peut-il ?" lui dit la Princesse.
-" Cela se fera», répondit Riquet à la houppe, " si vous m'aimez assez pour souhaiter que cela soit; et afin, Madame, que vous n'en doutiez pas, sachez que la même fée qui au jour de ma naissance me fit le don de pouvoir rendre spirituelle qui me plairait, vous a aussi fait le don de pouvoir rendre beau celui que vous aimerez, et à qui vous voudrez bien faire cette faveur."
-" Si la chose est ainsi" , dit la princesse, " je souhaite de tout mon coeur que vous deveniez le prince du monde le plus beau et le plus aimable; et je vous en fais le don autant qu'il m'est possible."






Célébrity : Trois houppes, Fantasio, Spirou et Seccotine

(Série "les contes de la mère Couguar" : "Triquet à la houppe" 5/8)

Dans le temps qu'elle se promenait, rêvant profondément, elle entendit un bruit sourd sous ses pieds, comme de plusieurs gens qui vont et viennent et qui agissent. Ayant prêté l'oreille plus attentivement, elle entendit que l'un disait :
-"Apporte-moi ce gode"; l'autre :
- "Donne-moi le lubrifiant"; l'autre :
- "Mets ta buche dans ce feu."
La terre s'ouvrit dans le même temps, et elle vit sous ses pieds comme une grande cuisine  pleine de cuisiniers, de marmitons et de toutes sortes d'officiers nécessaires pour faire un festin magnifique. Il en sortit une bande de vingt ou trente males, qui allèrent se camper dans une allée du bois autour d'une table fort longue, et qui tous, la la bite à la main, et le cul à l’air, se mirent à travailler leur queue en cadence au son d'une chanson harmonieuse. La princesse, étonnée de ce spectacle, leur demanda pour qui ils travaillaient.
-"C'est, Madame», lui répondit le plus ardent de la bande, " pour le prince Triiquet à la houppe, dont les noces se feront demain."





jeudi 29 décembre 2016

Penis world : la queue du roux à la houppe

(Série "les contes de la mère Couguar" : "Triquet à la houppe" 4/8)

La princesse avait si peu d'esprit, et en même temps une si grande envie d'être baiser par une aussi jolie queue, qu'elle s'imagina que la fin de cette année ne viendrait jamais; de sorte qu'elle accepta la proposition qui lui était faite. Elle n'eut pas plus tôt promis à Triquet à la houppe qu'elle lui donnerai sa chatte et son cul dans un an à pareil jour, qu'elle se sentit tout autre qu'elle n'était auparavant; elle se trouva une facilité incroyable à faire du safe sex, et à le faire d'une manière fine, aisée et naturelle. Elle commença dès ce moment des caresses galantes et soutenues avec Triquet à la houppe, où elle astiquait d'une telle force la bite de Triquet que celui crut lui avoir donné plus de sexe appeal  qu'il ne s'en était réservé pour lui-même. Quand elle fut retournée au palais, toute la cour ne savait que penser d'un changement si subit et si extraordinaire, car autant qu'on lui avait entendu dire d'impertinences auparavant, autant lui entendait-on dire des choses bien sensées et infiniment spirituelles. Toute la cour en eut une joie qui ne peut s'imaginer; il n'y eut que sa cadette qui n'en fut pas bien aise, parce que n'ayant plus sur son aînée l'avantage de l'esprit, elle ne paraissait plus auprès d'elle qu'une guenon fort désagréable. Le roi se conduisait selon ses avis, et allait même quelquefois tenir le conseil dans son appartement. Le bruit de ce changement s'étant répandu, tous les jeunes princes des royaumes voisins firent grands efforts pour s'en faire aimer, et presque tous à demandèrent être branlés et manipulés; mais elle n'en trouvait point qui eût assez grande bite que Triquet, et elle les secouait tous sans s'engager avec l'un d'eux. Cependant il en vint un si puissant, si riche, si spirituel et si bien fait de la biet, qu'elle ne put s'empêcher d'avoir de la bonne volonté pour lui. Son père, s'en étant aperçu, lui dit qu'il la faisait la maîtresse sur le choix d'un époux, et qu'elle n'avait qu'à se déclarer. Comme plus on a d'esprit et plus on a de peine à prendre une ferme résolution sur cette affaire, elle demanda, après avoir remercié son père, qu'il lui donnât du temps pour y penser.






Pastiche : scène inspirée d'une mosaïque exposée au musée de l'archéologie de Narbonne


 Réactions masculines quand les draps se soulèvent

Trio de la Rome antique

mercredi 14 décembre 2016

Softcore : les deux princesses, la belle et la laide

(Série "les contes de la mère Couguar" : "Triquet à la houppe" 3/8

A mesure que ces deux princesses devinrent grandes, leurs perfections crûrent aussi avec elles, et on ne parlait partout que du cul et des seins de l'aînée, et de l'esprit de la cadette. Il est vrai aussi que leurs défauts augmentèrent beaucoup avec l'âge. La cadette enlaidissait à vue d'oeil, et l'aînée devenait plus stupide de jour en jour. Où elle ne répondait rien à ce qu'on lui demandait, ou elle disait une sottise. Elle était avec cela si maladroite qu'elle mordait les queues des prétendants pendant une fellation ou qu’elle flatulait pendant l’acte. Quoique la beauté soit un grand avantage chez une jeune femme, cependant la cadette l'emportait presque toujours sur son aînée dans toutes les soirées. D'abord on allait du côté de la plus belle pour la voir et la prendre, mais bientôt après, on allait à celle qui avait le plus d'esprit, pour lui entendre dire mille choses agréables, et on était étonné qu'en moins d'un quart d'heure l'aînée n'avait plus personne auprès d'elle, et que tout le monde s'était rangé autour de la cadette. L'aînée, quoique fort stupide, le remarqua bien, et elle eût donné sans regret toute sa beauté pour avoir la moitié de l'esprit de sa soeur. La reine, toute sage qu'elle était, ne put s'empêcher de lui reprocher plusieurs fois sa bêtise, ce qui pensa faire mourir de douleur cette pauvre princesse.

Un jour qu'elle s'était retirée dans un bois pour y plaindre son malheur, elle vit venir à elle un petit homme fort laid et fort désagréable, mais vêtu très magnifiquement. C'était le jeune prince Triquet à la houppe, qui étant devenu amoureux d'elle d'après ses portraits qui circulaient par tout le monde, avait quitté le royaume de son père pour avoir le plaisir de la voir et de lui parler. Ravi de la rencontrer ainsi toute seule, il l'aborde avec tout le respect et toute la politesse imaginables. Ayant remarqué, après lui avoir fait les caresses ordinaires, qu'elle était fort mélancolique, il lui dit :
-"Je ne comprends point, Madame, comment quelqu'un aussi belle que vous l'êtes peut être aussi triste que vous le paraissez; car, quoique je puisse me vanter d'avoir vu une infinité de belles dames, je puis dire que je n'en ai jamais vu dont la beauté approche de la vôtre."

-" Cela vous plaît à dire, Monsieur", lui répondit la princesse, et en demeure là.

-"La beauté, " reprit Riquet à la houppe, " est un si grand avantage qu'il doit tenir lieu de tout le reste; et quand on le possède, je ne vois pas qu'il y ait rien qui puisse nous affliger beaucoup."

-" J'aimerais mieux, " dit la princesse, " être aussi laide que vous et avoir de l'esprit, que d'avoir de la beauté comme j'en ai, et être maladroite autant que je le suis."

-" Il n'y a rien, Madame, qui marque davantage qu'on a de l'esprit, que de croire n'en pas avoir, et il est de la nature de ce bien-là, que plus on en a, plus on croit en manquer."

-" Je ne sais pas cela», dit la princesse, " mais je sais bien que je suis fort bête, et c'est de là que vient le chagrin qui me tue."

-" Si ce n'est que cela, Madame, qui vous afflige, je puis aisément mettre fin à votre douleur."

-" Et comment ferez-vous ?" dit la princesse.

-" J'ai le pouvoir, Madame, dit Triquet à la houppe, de donner de l'esprit autant qu'on en saurait avoir à celle que je dois baiser le plus; et comme vous êtes, Madame, celle-là, il n'en tiendra qu'à vous que vous n'ayez autant d'esprit qu'on en peut avoir, pourvu que vous vouliez bien coucher avec moi."La princesse demeura toute interdite, et ne répondit rien.

-"Je vois», reprit Triquet à la houppe, " que cette proposition vous fait de la peine, et je ne m'en étonne pas; mais je vous donne un an tout entier pour vous y résoudre."




dimanche 11 décembre 2016

Disguise : en Triquet, le geek

(Série "les contes de la mère Couguar" : "Triquet à la houppe" 2/8)

Au bout de sept ou huit ans la reine d'un royaume voisin accoucha de deux filles. La première qui vint au monde était plus belle que le jour : la reine en fut si aise, qu'on appréhenda que la trop grande joie qu'elle en avait ne lui fit mal. La même fée qui avait assisté à la naissance du petit Riquet à la houppe était présente, et pour modérer la joie de la reine, elle lui déclara que cette petite princesse n'aurait point d'esprit, et qu'elle serait aussi stupide qu'elle était belle. Cela mortifia beaucoup la reine; mais elle eut quelques moments après un bien plus grand chagrin, car la seconde fille dont elle accoucha se trouva extrêmement laide.
-"Ne vous affligez point tant, Madame», lui dit la fée ; " votre fille sera récompensée d'ailleurs, et elle aura tant d'esprit, qu'on ne s'apercevra presque pas qu'il lui manque de la beauté."
-" Dieu le veuille», répondit la reine, " mais n'y aurait-il point moyen de faire avoir un peu d'esprit à l'aînée qui est si belle ?"
-" Je ne puis rien pour elle, Madame, du côté de l'esprit, lui dit la fée, mais je puis tout du côté de la beauté; et comme il n'y a rien que je ne veuille faire pour votre satisfaction, je vais lui donner pour don de pouvoir rendre beau qui lui plaira."





samedi 10 décembre 2016

Surprise : Dick à la houppe

(Série "les contes de la mère Couguar" : "Triquet à la houppe" 1/8)

Il était une fois une reine qui accoucha d'un fils, si laid et si mal fait, qu'on douta longtemps s'il avait forme humaine. Une fée qui se trouva à sa naissance assura qu'il ne laisserait pas d'être aimable, parce qu'il aurait une belle queue; elle ajouta même qu'il pourrait, en vertu du don qu'elle venait de lui faire, donner autant de plaisir qu'il en aurait à celle qu'il aimerait le mieux. Tout cela consola un peu la pauvre reine, qui était bien affligée d'avoir mis au monde un si vilain marmot. Il est vrai que cet enfant ne commença pas plus tôt à bander qu'il fit mille jolies choses, et qu'il avait dans toutes ses actions je ne sais quoi de si jouissif, qu'on en était charmé. J'oubliais de dire qu'il vint au monde avec une petite houppe de cheveux sur la tête et sur le pupis, ce qui fit qu'on le nomma Triquet à la houppe, car Triquet était le nom de la famille.




dimanche 4 décembre 2016

Illustration : "Madame Barbe Bleue" de Pierre Jean Béranger

(Série "les contes de la mère Couguar" : "La toison bleue" 8/8)

Madame Barbe-BleueJe suis, morbleu,
Madame Barbe-Bleue,
Tête-bleu ! corbleu ! ventre-bleu !

Tubleu ! damoiseaux étourdis,
Redoutez-moi : je suis ogresse,
Des ogresses du temps jadis
J'ai l'appétit et la tendresse ;
Jurant, sacrant comme un démon,
A ma barbe je dois mon nom.

Je suis, morbleu,
Madame Barbe-Bleue,
Tête-bleu ! corbleu ! ventre-bleu !

Pour bien juger de quels morceaux
Il faut que ma faim se repaisse,
Galant, qui crains les longs assauts,
Contemple cette barbe épaisse.
Sans trembler on ne peut la voir ;
Elle défîrait le rasoir.

Je suis, morbleu,
Madame Barbe-Bleue,
Tête-bleu ! corbleu ! ventre-bleu !

Voulant vous détruire en un jour,
Petits blondins, faibles espèces,
Que Vénus batte le tambour
Et lève un régiment d'ogresses ;
Pour vous faire de belles peurs
Je commanderais les sapeurs.

Je suis, morbleu,
Madame Barbe-Bleue,
Tête-bleu ! corbleu ! ventre-bleu !

Malgré mes appétits gloutons,
Jamais de jour qu'il ne me vienne
Des barbes de tous les cantons
Pour se mesurer à la mienne.
Barbe de prêtre, de robin,
Barbe de Turc et de rabbin.

Je suis, morbleu,
Madame Barbe-Bleue,
Tête-bleu ! corbleu ! ventre-bleu !

Mais, quoi qu'on fasse, je pâtis,
Et tout m'est bon lorsque je souffre.
Deux mille amants grands et petits
N'ont encor pu combler ce gouffre.
Bien d'autres non moins échauffés,
De ma barbe mourront coiffés.

Je suis, morbleu,
Madame Barbe-Bleue,
Tête-bleu ! corbleu ! ventre-bleu !

J'avalerais, sans les mâcher,
En un jour, deux abbés, trois carmes,
Les six gros garçons du boucher,
Huit portefaix  et dix gendarmes ;
Quant tout un bataillon viendrait
Par ma barbe il y passerait.
Je suis, morbleu,
Madame Barbe-Bleue,
Tête-bleu ! corbleu ! ventre-bleu !